La genèse
Maurice Machoud citoyen suisse, établi à Sion, ayant exercé la profession de pharmacien pendant près de 40 ans, avait une idée en tête depuis longtemps. Il souhaitait créer un bateau/dispensaire. Lors du séjour à de l’un de ses vieux amis d’école, Léon de Riedmatten, résident en Birmanie, il lui a exposé son projet.
Suite à cette discussion un premier voyage en Birmanie a été prévu en août 2018. L’une des pistes envisagées était de pouvoir transformer un bateau de plaisance de quatre cabines en bateau/dispensaire. Ce bateau en teck, naviguant sur le fleuve Irrawaddyi, était la propriété de plusieurs suisses et d’un français. Étant donné la situation difficile dans le secteur du tourisme à cette période, les propriétaires ont tous donné leur accord pour la vente pour autant que le personnel naviguant reste à bord malgré sa nouvelle affectation. Des transformations ont été décidées. Les deux cabines centrales allaient servir de dispensaire, ne faisant plus qu’une seule pièce. D’autres améliorations ont été effectuées, un deuxième générateur, des air-conditionnés dans toutes les pièces, l’achat d’un petit bateau rapide de secours pour les urgences.
Lors de ce premier voyage, Maurice a pu rencontrer à Taungoo au centre du pays le Dr Chan Aye qui est bien connu sur place pour être un excellent photographe, un guide pour aller voir travailler les éléphants dans la forêt, un propriétaire d’hôtel et ce n’est pas le moindre, un excellent médecin de brousse travaillant gratuitement. Il conseilla à Maurice de contacter une fondation à Mandalay qui emploie des médecins bénévoles, la « Infinite Myanmar Meta Foundation ». Suite à une entrevue avec trois de ces médecins, il a été convenu qu’il fallait un généraliste et une infirmière à bord, les deux étant payés par le mécène. Les cas sévères pouvaient être référés à la fondation.
Maurice revint en Birmanie à la fin du mois de novembre. Les travaux de réfection touchaient à leur fin, il fallait encore régler des détails et faire un test pour être sûr de la bonne marche du bateau en faisant une courte croisière sur le fleuve. Le docteur et l’infirmière avait été choisis, la liste des médicaments était prête, les meubles et le matériel médical étaient acheminés. Maurice voulait encore fixer un sonar pour connaître la profondeur de l’eau à chaque endroit au lieu de devoir se fier à des bâtons indiquant celle-ci à l’aide de marquages en pieds le long de la tige.
Maurice fit une troisième mission en Mars 2019 afin de participer à une des missions médicales sur le fleuve…
