La Birmanie

La Birmanie d’aujourdhui, le nom officiel tant le Myanmar, vit une période difficile qu’à l’époque où le pays était totalement sous le joug des militaires, de 1962 à 2010.

La Birmanie est un pays immense, allant des contreforts aux neiges éternelles des pics de l’Himalaya jusqu’aux confins des eaux poissonneuses de l’Océan indien.

D’une surface plus grande que la France, inclus les territoires d’Outre-Mer et le Benelux, la Birmanie est peuplée de dizaines d’éthnies différentes qui vivent pour la plupart dans les zones périphériques du pays, là où se trouvent la majeure partie des ressources naturelles.

A la veille de l’indépendance en 1948, certaines nationalités ethniques du pays avaient souhaité former un état démocratique fédéral avec la majorité Bamar. Cela impliquait l’égalité des citoyens devant la loi et l’autonomie des différentes régions. Cette vision était celle du héros de l’indépendance, le général Aung San, père D’aung San Suu Kyi. Mais celui-ci fût assassiné avant la proclamation.

Ceux qui ont repris le flambeau ont déformé la vision du père de la nation, en privilégiant la majorité de souche birmane et en créant un système unitaire. Cette nouvelle donne a poussé les minorités ethniques à prendre les armes pour défendre leur territoire et leur identité. La situation s’est encore dégradée avec le coup d’état militaire en 1962 qui ont fait du pays un état non-aligné, rapidement totalement coupé du reste du monde et cela jusqu’en 2010.

Cependant les militaires, crignant une mainmise chinoise sur leur pays, ont commencé. dès le début des années 2000, à vouloir s’ouvrir sur l’occident, cherchant à rééquilibrer leurs relations extérieures. Ils ont imposé une feuille de route qui a abouti en 2010 à l’émanation d’un système appelé « démocratie disciplinée et florissante ». La constitution donnait aux militaires le contrôle ultime sur les affaires, mais laissait les prérogatives au quotidien à un gouvernement et à un parlement formé à 75% de civils élus par le peuple.

Madame Aung San Suu Kyi, devenue cheffe du gouvernement en 2016, a cru pouvoir rassembler tout le monde autour d’elle et de son parti. Elle n’a malheureusement pas réussi à convaincre les militaires que sa démarche allait faire du pays un état moderne et en paix. Les évenements récents, avec un exode massif de la population musulmane vers le Bangladesh suite à des exactions des forces de sécurité envers le Rohingyas, ont eu un impact sur la vie politiqueet sociale du pays. La nation éatai en train de balbutier une paix élusive avec 21 groupes armés ethniques, elle essayait de consolider les piliers d’une démocratie embryonnaire. Cette opération militaire brutale a brisé l’élan positif que le monde occidental avait pour ce pays. Les conséquences négatives de cette méprise vont s’inscrire dans le temps.

Il n’en reste pas mojns que plus de 50 millions d’habitants vivent chichement et avec très peu de moyens en Birmanie. Dans les campagnes, c’est un retour au Moyen Age. C’est toujours une économie de subsistance et les apports extérieurs restent largement inapproppriés aux besoins.

Dans le domaine de la santé, les infrastructures médicales sont limitées aux agglomérations et sont très vétustes en général. Le personel est peu formé et insuffisant. Les familles vivant dans les zones rurales ont très peu accès à des soins médicaux, tout particulièrement les villages qui sont éloignés des axes routiers.